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LUTTES CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET POUR L'EGALITE
LUTTES CONTRE LES DISCRIMINATIONS ET POUR L'EGALITE
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10 mars 2009

ATTENTION A LA PENSEE RADICALE !!!

Au Québec, en France et ailleurs, le marxisme a la cote chez les partisans de la libération homosexuelle. Leur imaginaire est formé par l'analyse révolutionnaires et marxistes, mais auxquels s’ajoute une touche de dérision qui les distingue de la rigueur des marxistes-léninistes conventionnels.

Une chanson, écrite par Marie-Jo bonnet et chantée au cours du Tribunal de Dénonciation des crimes contre les femmes organisé par le MLF à la Mutualité de paris en 1972 montre l'engagement des "Gouines Rouges" en faveur d'un changement radical de la société: « A bas l’ordre bourgeois/ Et l’ordre patriarcal/ A bas l’ordre hétéro/ Et l’ordre capitalo/ Nous les gouines, les lesbiennes/ Les vicieuses, les infâmes/ Nous aimons d’autres femmes/ Nous briserons nos chaînes/ Ne rasons plus les murs/ Aimons-nous au grand jour » .

La désinvolte caractéristique des radicaux tire peut-être son origine de la position particulière qu’ils occupent dans le mouvement marxiste de l’époque. Alors que les autres radicaux en appellent à la fin de l’oppression dans l’usine, dans le tiers-monde et dans la société en général, le discours des homosexuels cible quant à lui spécifiquement l’oppression exercée dans les chambres à coucher. Les uns occupent donc le domaine public, les autres le domaine privé. Le fossé prend parfois des dimensions problématiques.

L'auteure Margaret Cruikshank prétend entre autres dans son ouvrage The gay and lesbian liberation movement, que « la libération gaie ne pouvait pas être complètement assimilée par la gauche (…) étant donné sa forte nature chaotique. En plus, la libération gaie tend à promouvoir un haut degré d’individualisme du fait évidemment qu’elle s’est alimentée à même des expériences privées qui ont conforté l’impression d’être différent des autres ».[réf. nécessaire] La cause sexuelle (et la cause féministe dans une moindre mesure) se transforme par conséquent en sujet de discorde, au point qu'elle précipite parfois la rupture au sein de groupes marxistes. En France par exemple, le mouvement Vive la Révolution (à tendance maoïste-libertaire), en vient à être totalement dissuolu, après qu’une édition spéciale de leur journal d’opinion, portant sur l’homosexualité et appuyé vivement par un porte-étendard du mouvement (Jean-Paul Sartre), a levé un tonnerre de mécontentement, notamment chez les syndicalistes ouvriers. [réf. nécessaire]

Mis à part de tels épisodes, les années libérationnistes demeurent une époque de grande convergence. Alors que la solidarité apparaît parfois comme allant de soi, notamment entre les mouvements gai et féministe, elle se montre d’autres fois plus surprenante. Dans son Gay Manifesto paru en 1970, l’Américain Carl Wittman appelle ainsi les autres homosexuels à soutenir la lutte des femmes, des hippies, des blancs radicaux, mais également la libération des latinos et des noirs américains, dont le discours peut pourtant tendre vers le machisme à l'occasion.

Tel un jeu de boomerang, les autres mouvements de libération se rangent à leur tour derrière le combat des homosexuels. Huey Newton, leader des Black Panthers, exprime en ces mots sa solidarité avec la cause gaie : « nous le savons tous bien, notre première impulsion est souvent de vouloir mettre notre poing dans la figure des homosexuels, et de vouloir qu’une femme se taise... Nous devons perdre ces sentiments d’insécurité (…). Ils (les gais) sont peut-être la couche la plus opprimée au sein de cette société… Le Front de libération des femmes et le Front de libération des homosexuels sont nos amis[2] ».

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